Scream 2

On s’en souvient: «Scream», petit film d’horreur ironique signé par le maître du genre, Wes Craven, avait battu tous les records d’entrées. Rien d’étonnant dès lors que le cinéaste se soit attaché à tourner un «sequel» délirant, plus parodique encore que l’original.
Rappel des faits: dans «
Scream» (le premier), une bande d’ados amateurs de films d’horreur se faisait massacrer par un «serial killer» caché sous une cape et un masque blanc qui évoquait «Le Cri» de Munch; un tueur fou qui n’était autre que l’un les leurs, quelque peu dérangé! L’héroïne du film, Sid (Neve Campbell), sa cible de prédilection, parviendra à l’abattre, avec l’aide de Gale Weathers, une journaliste de télé avide de scoops bien sordides.
Au début de «
Scream 2», un couple de jeunes noirs se fait peur en assistant au cinéma à une projection-test du film «Stab», un film d’horreur écrit par Gale Weathers qui raconte, bien sûr, l’histoire du premier «Scream».


Et dans une scène d’anthologie qui entrelace de multiples niveaux de fictions, le couple se fait assassiner dans la salle par un nouveau «serial killer» masqué…
Dans le collège où Sid et ses camarades survivants se sont installés, c’est la panique. Les meurtres recommencent. Qui donc est l’assassin? Les médias se régalent et les spectateurs rigolent!

Critique

Vieil habitué des «suites» puisqu’il a signé l’un des feuilletons cinématographiques «cultes» de l’histoire des films d’horreur, «Les griffes de la nuit» avec le personnage de «Freddy», Wes Craven reprend ici les mêmes éléments que dans le premier film en multipliant les effets de mise en abîme: entre les hommages à «Psychose» de Hitchcock et à «Nosferatu» de Murnau, les ados du film ne cessent de gloser sur le cinéma, son rôle dans la société, la façon dont un film d’horreur fonctionne, la qualité des «sequels», la stupidité des médias, etc.
Mais «
Scream 2» ne se limite pas à répéter la critique du cinéma contenue dans le premier épisode; Wes Craven s’amuse surtout ici à démonter les schémas psychologiques éculés que le cinéma utilise pour raconter une histoire: du «cri primal» refoulé à la pulsion incestueuse en passant par la soif de vengeance, «Scream 2» se révèle une sorte de «digest» contemporain de la quasi-totalité des tragédies classiques. Amusant, certes; mais un peu vain!

"Scream 2", le nouveau thriller de Wes Craven ("Scream ", "Freddy", ...) garde les grandes lignes de l'épisode précédent. Un tueur sévit, choisissant ses proies parmi les rescapés de la première aventure. Ceux-ci n'étaient déjà pas sortis indemnes de ce cauchemar. Depuis, ils ont mûri. Sidney a un nouveau fiancé et Randy, son copain cinéphile suit des cours à l'école de cinéma. Un prétexte, qui permet tout au long de l'histoire de faire des clins d'oeil aux films d'épouvante, ou encore d'engager une discussion sur les remakes et la responsabilité éventuelle du cinéma sur la violence.

Comme pour le précédent, chaque acteur laisse un soupçon de possibilité sur sa culpabilité, David Arquette, en assistant shérif si gravement blessé qu'il en a peut-être perdu la boule, Neve Campbell, jeune rescapée, elle aussi, ne serait-elle pas responsable de la proximité du tueur, Courteney Cox, la journaliste à sensation a sans doute trouvé un moyen de faire parler d'elle, Jamie Kennedy, l'étudiant en cinéma n'aurait-il pas trouvé une solution pour que les projecteurs se tournent sur ses réalisations, ...

Pour la bande son très rock, on reconnaît D'Angelo, Collective Soul, Sugar Ray, Foo Fighters, Everclear, Eels, Nick Cave & The Bad Seeds et...Ear2000, un jeune groupe où David Arquette fait ses premiers pas musicaux.

"Scream 2" est-il aussi réussi que Scream ? Malgré tous les ingrédients réunis, la question reste à débattre, "Alien I" et "Alien II", "Godfather I" et "Godfather II" et ainsi de suite, ...

 

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